Juste une question avant de commencer : Avez-vous déjà tué un animal ?
Pas la peine d’être outré, c’est juste une question qui me paraissait importante…
Donc, Elizabeth, c’est l’histoire d’un fou maniaque qui cherche la perfection et qui écrit six cents fois la même phrase, ou chaque phrase six cents fois, je ne sais plus.
En tout cas, il cherche un cœur pour Elizabeth. Elizabeth, c’est sa femme. Elle aussi, elle écrit chaque phrase… humm. Chaque fois, elle écrit une phrase six cents… Non attendez, ce n’est pas ça.
Bref, Elizabeth, c’est sa femme et elle est parfaite, à part son cœur. Son cœur n’est pas parfait. Ce sont les médecins qui le disent.
C’est important un cœur.
C’est important une femme.
En tout cas, sa femme est importante pour lui. Il n’a jamais eu de chance en amour.
Il a bien dû avoir un rendez-vous où il a posé six cents fois la même question… Ou est-ce l’inverse ? Je reprends. Il a bien dû avoir six cents rendez-vous. Six cents rendez-vous où il avait une question qui lui semblait importante à poser. Il a appris qu’apparemment, ce n’était pas une question qu’on posait. Pas à un premier rendez-vous.
Peut-être même pas du tout.
Et surtout pas six cents fois. Où l’a-t-il posé une seule fois ? Rhaa, je sais plus.
Tout sera parfait
En tout cas, il a fini par rencontrer la femme parfaite. Elizabeth. Elizabeth qui écrit six cents fois chaque phrase, comme lui écrit chaque fois six cents phrases… Attendez, je me suis gouré, je crois… Enfin bref, Elizabeth qui était parfaite. À part son cœur. Le cœur d’Elizabeth n’était pas parfait.
Et l’homme est parti chercher un nouveau cœur pour que tout soit parfait.
Vous savez ce qu’il faut faire pour avoir un nouveau cœur ?
Ce n’est pas facile, il faut tuer six cents fois un homme et …. Non, ce n’est pas ça non plus. Il faut tuer un homme…
Non je m’embrouille. Je crois que Emmanuel Denise raconte mieux les histoires que moi et je vais le laisser terminer.
Sachez juste que c’était déjà lui derrière A flame in the night et l’écriture est toujours aussi brillante. Il utilise ici beaucoup de répétition pour raconter l’histoire de ce fou maniaque en quête de perfection qui écrit tout six cents fois, histoire d’être sûre que tout soit parfait. C’est un conte horrifique, encore plus que ce que n’était A flame in the night qui était très léger en comparaison. Il n’est plus question de folie douce, mais d’une folie beaucoup plus violente.
Vous retrouvez le même style que A Flame in the Night avec de gros pixels et un mélange de texte, de son et d’image utilisée pour créer le malaise et le dérangeant. Tout est à nouveau en noir et blanc avec des moments où le rouge domine l’écran.
Le conte dure une trentaine de minutes pour voir la fin et je vous mets le lien ici. Forcément, je vous le recommande les yeux fermés que vous vouliez y jouer une fois ou peut-être six cents fois, ça, ça dépend de vos attentes en termes de perfection. Sur ce, je vous laisse en tête à tête avec vos troubles mentaux, surtout si vous avez répondu oui, à la question de l’intro !